CHAPiTRE 15
Je ne voudrais pas que vous perdiez votre temps
à juger la messagère…
(Là j’ouvre la parenthèse pour vous raconter une histoire vécue que je n’ai pas écrite dans le manuscrit, mais qu’il vaut peut-être la peine de raconter, car elle est amusante : j’ai déjà été messagère pour le fun dans la vraie vie, je me souviens que pour aider mon ex qui m’avait demandé de livrer un ouvrage sur la rue Dorchester où je devais passer...
[René Lévesque était vivant].
Je n’ai pas le sens de l’orientation non plus et je ne connaissais pas beaucoup Montréal alors j’ai stationné de l’autre côté de la rue
et j’ai traversé les deux côtés pour faire ma livraison…
À mon retour, il y avait : deux jeunes hommes près de ma Colt bleu pâle avec un dessin d’oiseaux blancs sur le côté.
Voiture que mon père m’avait obtenue , au garage où il travaillait alors.
Ils m’ont pointé un révolver sur la poitrine...
Ben voyons, c’est quoi tu veux avec ton jouet ? Lui dis-je.
Les clés de ton char !
J’ai-tu l’air d’une fille qui a une sacoche sur elle !?
[c’était la mode des GROS sacs à main style sac d’école et il était au pied du siège avant, mais il ne semblait pas l’avoir vu et être au courant de la mode ouf !]
Pis je n’ai pas mes clés...!!
[Je les entendais presque, tinter dans mes poches...]
Bouger pas je reviens je vais aller chercher ma sacoche et je VEUX que vous preniez mon auto elle est F i – F i N i – N i, kaputt, niet... (Comme disait Dominique Michel)
Mais va gazer avant sinon tu n’iras pas loin !
[note : j’ai le révolver sur la bedaine [pas très grosse dans ce temps-là]]
Et ils sont partis ! En se disant assurément : Elle est folle celle-là !
Peur tu dis ! Puis, il n’avait pas de cellulaire dans ce temps-là.
J’avais un CB qu’il m’avait mis dans mon char, mais mon chum ne me croyait pas !
[En fait, il riait en disant que je ne conduisais pas une diligence qui se serait fait voler le courrier comme dans Lucky Luke !]
J’ai roulé jusqu’à Henri-Bourassa !
où j’ai trouvé une cabine pour téléphoner un oncle policier qui m’a dit que ce n’était vraiment pas une bonne idée d’avoir fait ça...
J’étais alors animatrice scout [j’ai animé pendant plusieurs années de castors à aînées simultanément] et j’avais l’épicerie d’aliments non périssables dans mon auto...
Qu’est-ce que j’aurais expliqué aux gars ?
[Ce n’était pas mixte dans le temps [à mon avis peut-être mieux ainsi !]
[Ayant vécu les deux]
Mon explication de cette folle bravoure :
Les ados, ça ne me faisait pas peur j’en avais chez moi
alors des hormones qui s’énervent...
Je pensais vraiment que c’était un jouet !!!!
[naïve, nounoune à vous de choisir]
J’écoutais beaucoup trop de films d’action !
Donc pour ne pas perdre le fil je disais donc...
Ne perdez pas votre temps à juger la messagère, mais juste comprendre simplement le message transmis.
Après que les mots aient étés déposés, je n’avais aucune conscience de ce que j’avais écrit [je n’étais pas gelée, je vous l’ai dit] mes yeux étaient mis clos, ils se sont fermés à la fin d’une plénitude profonde, puis une grande chaleur m’a envahie.
« Pas une chaleur hormonale plate comme j’en ai subie tout l’automne et l’hiver avec mon ventilateur qui me suivait plus que ma petite chienne ! »
Croyez-moi, je n’ai pas mis de bas dans mes pieds pas avant le mois de février ! La date exacte est écrite sur FacedeBas [ref.3.0 LOL [LOL]]
[hormones prescrites en décembre YES !]
[Hormones enlevées en juillet trop d’effets secondaires :
J’en ai acheté une autre ! [fan].
Après avoir écrit les cinq mots, c’était une chaleur enveloppante un peu comme si j’étais blottie dans une couverture artificielle qui me réchauffait de six pouces vers l’intérieur et qui se prolonge vers l’extérieur en m’entourant.
Je savais que cette chaleur me protégeait, elle était douce, elle était bonne elle a duré le temps d’une embrassade, d’une très longue caresse.
Dix minutes ? Plus ? Puis j’ai ouvert les yeux j’ai lu et j’ai immédiatement écrit ce qui s’était passé et ce que je ressentais.
Mais là vraiment je ne sais plus.
Est-ce que c’est au curé de ma paroisse... (fait depuis hihihi)
Ou au pape directement que je l’envoie mon truc !?
Je ne suis pas comme on dit : une femme d’opinion. Au jour le jour, j’ai de la misère à décider ce qu’on va manger pour le souper... Et au resto, j’hésite toujours entre deux ou trois plats... [Et je regrette souvent mon choix]
Je n’aime pas m’obstiner et je respecte l’opinion des gens.
Là je me rends compte que j’en ai beaucoup dit. Beaucoup de mots pour ne rien dire, des millions de fautes d’orthographe par page.
[Je croyais] Du talent pour l’écriture qui finalement était du vent.
Mais un message du haut des cieux...
Pas habituel je le répète, pas comme je reçois ordinairement, pas écrit des petits anges comme on dit. Celui-là était spécial, je vous prie de me croire.
Soyez heureux c’est tout, c’est ainsi qu’est la vie, la mort ils l’ont dit :
Il Y A NOUS APRÈS !
Et pour la suite, ne vous inquiétez donc pas avec ça...
[Après l’aventure, j’avais accepté avec joie la proposition de mon affamé de mari. [Première sortie depuis mon retour de l’hôpital] j’avais le choix du resto [pis j’avais envie de manger des patates ! Trouvez-m’en un qui en serve des pilées ?! LOL] ]
On est allés manger un bon hot dog !
Et l’on s’est partagé une frite...
J’étais encore sous le choc, je lui ai raconté ce qui s’était passé et on a discuté.
Dimanche soir quand mon fils est arrivé de sa fin de semaine, j’étais encore exaltée,
Je venais de fumer un joint, et mon fils n’aime pas ça dans ce temps-là, je le comprends pauvre enfant je suis toujours plus « émotive » et là j’avais la larme facile en lui racontant tout ce qui s’était passé depuis qu’il était parti vendredi.
Ça ne s’est pas passé comme je l’avais souhaité, il était fatigué, il a paniqué, il était émotif lui aussi. Je n’avais pas choisi le bon moment. Il était éreinté de sa fin de semaine...
Pauvre enfant je te comprends. Tu vois ta maman à moitié morte vendredi dans son lit et là elle te dit qu’en un week-end...
Une bouteille de champagne se sabra, libérant comme autrefois des histoires à raconter comme disait la fanfreluche de mon enfance… Belle Kim, toujours l'Œil aussi pétillant de jeunesse …
Mais à ce moment-là, je prenais une photo de moi à l’aide de ma caméra incluse dans mon cellulaire rose-fuchsia.
Sur la photo, il y a avec un peu d’humour et de chansons avec ce qui se trouvait derrière moi.
Tout d’abord mon jardin et puis deux rives, ce qu’on se ‘‘partage au centre’’ sans oublier tout ce qu’il y a autour.
Mais un (ou plusieurs anges) sont passés au même moment et ont changé la suite...
Puis j’ai commencé à lui lire des petits bouts de ma Guérison avec les anges, et de fatigue il est descendu dans sa tanière se coucher. J’ai déjà hâte à son réveil.
Car c’est LUI que j’ai choisi.
Je l’ai choisi hier, quand il est arrivé, entre médiums (larges) on peut se comprendre, il y a deux ou trois appels que je vais faire en ce sens.
Mon père l’avait, ma tante aussi, et le petit doigt de ma mère lui parlait souvent qu’elle nous disait. Ma grand-mère Blandine aussi lorsqu’elle était jeune, elle tirait aux cartes et trouvait dans la forêt les herbes pour guérir sa famille sans connaissances botaniques.
Elle m’avait fait un cadeau peu de temps avant de mourir…
J’étais allée la voir à l’hôpital Hôtel-Dieu de Saint-Jérôme.
Elle souffrait en silence couchée sur le dos, je lui flattais les cheveux cousus de fils blanc qui semblaient sortir tout droit de chez son coiffeur.
Il y a de la lumière qu’elle me dit, et Gerry et Raphaël...
(Elle me nommait des enfants qu’elle avait perdus. Ça ne faisait pas très longtemps que j’avais fait ma fausse couche à ce moment-là.
Elle m’avait parlé de son Raphaël qu’elle avait eu dans ses bras quelques années...
(Une fausse couche peut importe à combien de mois m’avait elle dit, ton ventre l’a eu, mais tes bras et tes yeux non, ça fait moins mal, dit elle pour me consoler.)
…Et plein d’autres proches qui me tendent les bras.
Va vers la lumière lui soufflai-je doucement à l’oreille avec tout l’amour que j’ai pour la mère de mon père.
(Mais je priais au fond de moi-même pour ne pas que ça se passe comme ça!)
Je ne savais pas comment m’exprimer dans un moment pareil,
J’avais l’impression de dire la réplique d’un film, je n’avais pas encore de vécu, j’habitais toujours chez mes parents !
Elle s’était ensuite simplement endormie.
Elle n’avait pas vu tous ses enfants une dernière fois.
Elle a décidé de partir...
(Je suis consciente de la phrase que je viens d’écrire, je le sais, qu’on ne décide pas de partir. Mais que la mort vient nous chercher comme un voleur à ce que l’on dit, sans que l’on ne le sache, mais on dit que fréquemment les malades se laissent aller... et décide quand, parfois.
Comme Mamie Sanne dans les bras de son Vinvin…)
Ça me fait penser à un poème…
(Par cœur, mais il me manque des lignes... sur Internet... Pas grands poèmes... Reste la bibliothèque comme dans le bon vieux temps) :
(c’est pour ça que je me suis mise à écrire des rimes ici et là)
Grand-maman est partie peu de temps après, au milieu d’un camp de juillet en 1989. Nous n’étions au milieu d’aucune civilisation, loin de toute commodité…
(y compris les toilettes…)
(De la grosse misère pour l’animatrice qui doit s’asseoir, elle, pour faire pipi !!!)
À je ne sais pas combien d’heures de marche (j’étais montée en quatre roues, heureusement pas moi qui conduisais ! Avec mon sens de l’orientation...)
C’était avant que je connaisse les hôtels à étoiles !!!
Dans mon ancienne vie…
Un soir, pendant un feu de camp, j’ai senti très fort sa présence et celle de mon père qui essayait de m’avertir.
(Il avait même contacté les policiers, qui arrivé au bas de la côte,
ne sachant où aller avaient rebroussé chemin.)
Je lui avais dit de ne pas venir, car nous n’étions pas suffisamment d’animateurs pour que je puisse quitter...
Le message m’était quand même parvenu, le chant joyeux des adolescents, le ciel étoilé.
J’ai raconté aux jeunes l’histoire du Bonhomme Misère
Puis je me suis doucement levée et je me suis mise à l’écart pour la prier, celle...
À qui on donnait un jeu de bridge presque parfait quand elle allait à la toilette et qui de surcroît était ma partenaire de jeu, car je n’y comprenais rien et qu’on lui permettait de me dire tout haut les consignes...
(Et qu’elle avait envie de faire pipi souvent !)
Crée grand-maman !
Une centaine de descendants pense à toi.
Quand le camp s’est terminé, papa est venu me l’annoncer de vive voix, du même coup il m’a appris que les Indiens avaient fermé un pont sur la Rive-Sud
et ceux de la Rive-Nord à Oka... Avec une pâte (Lasagne) qui s’énervait également...
Ben voyons donc papa là, tu exagères, là, je ne te crois pas !
Les jours suivants, j’emménageais dans mon tout premier appartement, des journaux avaient été laissés sur le pavé. Pour peinturer et protéger le plancher, nous avons ouvert le premier, par hasard, la page nécrologique :
La photo de grand-maman qui me souriait...
La perte d’une mère est le premier chagrin que l’on pleure sans elle.
On est plusieurs à avoir des dons.
On n’en parle pas, on en parle entre nous, on se reconnaît parfois…
Des sœurs de balai comme on dit !
Je sais quoi faire maintenant, je téléphone à mon frère que j’aime, il va pouvoir m’aider j’en suis certaine. Je viens d’y penser je ne peux appeler mon frère à cette heure matinale...
Ça vient de me sauter en pleine face !
Celle qui faut que j’appelle c’est Moi !
Let’s go ma vieille !
T’as du travail à faire !
Lâche ta douleur !
Lâche tes craintes, et tes peurs !
Les raisons des autres, ton passé !
Tes vies anciennes que sais-je ?!
Lève-toi le cul !
Je le sais que t’as plus mal assise...
Mais debout, ce n’est pas mieux...!
PIS ÇA NE MORD PAS UN ORDI ! (Ref.3.0)
LES ANGES AUSSI
C’EST CE QU’ILS T’ONT DIT
(Je hurlai !)
(Outch ! Ça fait mal évidemment)
CHRISTIE (Je m’excuse) Christophe Colomb
Kalissssse
(Désolé chu Québécoise, c’est dans mes gènes)
Mais ça fait du bien…
(Soulagée) 22 h 22, 10 juin,
Notes de l’auteure : Ma mère vient de téléphoner sur mon petit cellulaire rose, j’avais mis sur Facedebonnenouvelle un statut beaucoup trop positif pour une fille qui était dans sa tombe il y a deux jours, ça l’a inquiétée. Je lui ai tout raconté, elle m’a cru,
Dieu merci. Elle était heureuse d’entendre au son de ma voix que j’étais guérie.
Ensuite, ma bonne amie Élodie m’a téléphoné elle aussi, je lui ai tout déballé sans être capable de m’arrêter…
(Disons jusqu’au dîner quand mon ourson favori affamé est monté de sa tanière pour me demander ce que je voulais manger)
Bien entendu qu’elle croit en moi aussi, quand elle m’avait parlé jeudi la dernière fois d’une voix d’outre-tombe je la remerciais d’être là en ligne ou au téléphone pour moi et que j’étais reconnaissante.
Mais aujourd’hui, c’est différent, Élodie est de ma génération et à peu près le même numéro de coloration que moi alors...
On ne peut pas aller jouer dans le 3.0 (ref.3.0 LOL) c’est trop dangereux.
Même pour les anges !
(Mais qu’est-ce que je dis là !?)
Non eux, y va falloir que j’y pense, je l’ai promis. Mais pour moi ce ne sera ni entrevue ni TÉLÉVISION, et pas de signature sur le livre !
Mais je trouverai bien un jour une autre histoire à écrire...
Il s’est inséré cinq petits mots à la volée dans le cahier d’une grosse bonne femme qui voulait écrire une histoire pour faire rire ses amies, afin de les remercier de l’avoir gardée en vie pendant une petite maladie.
Sentir le crayon sur le papier est un sentiment exaltant oublié
Depuis l’arrivée du clavier.
Mais simplement retenez le message.
La messagère on s’en fout
(y aurait des bibittes [aussi infiniment petites soient-elles] dans mes placards))
et ça aussi, ainsi va la vie.
J’ai toujours rêvé de prendre le nom de mon mari !
Mais au scandale oh là là, mais qu’est-ce qu’elle dit encore celle-là ?!)
Quand j’étais petite dans ma tête, c’était évident qu’un jour j’étais pour changer de nom, c’était comme ça dans le temps. Les anglophones le font encore, c’est possible au bureau du directeur de l’état civil.
Quand on s’est mariés, mon chum n’a pas voulu, il est plus féministe que moi !
Sa mère a travaillé chez Bell au tout début de l’entreprise, elle a vite gravi les échelons, elle avait de l’éducation, il a eu une gouvernante à la maison un bout de temps pour aider sa mère. Son père aussi travaillait fort il occupait deux emplois parfois, mais sa mère avait une position enviable pour son temps.
Ben non calmez-vous les filles !