Chapître 6

Deuxième escale

(Avec Chansons)

Je ne sais pas si c’est une réaction de cause à effet mais à 5 ans, quand je me suis faite frapper par une voiture et que j’ai fait un vol plané de 110 pieds (mon frère m’a rappelé la distance, ça lui est resté).

J’étais alors avec un jeune de la DPJ que l’on gardait à la maison que je n’ai jamais revue depuis cette journée.

J’ai appris plus tard qu’il s’était suicidé. Le deuxième gars qu’on avait accueilli à la maison après... lui aussi a fini sa vie de la même façon. « Voir les voleurs d’enfance de Paul Arcan » ...  

Le chauffeur qui nous a happé, un vieux à la retraite qui n’avait pas vu le brigadier

(qui portait un imperméable noir à cause du mauvais temps, le fluo existait pas dans le temps) est lui aussi décédé à la suite de ça, rongé sûrement par la douleur :

« ce n’était pas ta faute mon pauvre, c’était mon destin qui se réalisait par toi » …

Après plusieurs jours à m’amuser dans le coma...

Comme je le vois encore clairement dans ma tête...

Je voyais de la lumière telle un kaléidoscope avec parfois le son en plus.

Après ces quelques jours de léthargie, je me suis réveillée avec une fracture du crâne et un docteur qui ressemblait à Monsieur Magoo comme spécialiste.

PAR LA SUITE, ET LES ANNÉES SUIVANTES, POUR ME FAIRE TENIR TRANQUILLE LORS DES EXAMENS, CAR JE DEVAIS BOUGER BEAUCOUP...

(J’ÉTAIS GROUILLANTE ET JE PARLAIS TOUT LE TEMPS DISAIS MAMAN! [AUJOURD’HUI, ON M’AURAIT DONNÉ DU RITALIN... 

DANS LE TEMPS, ON PRENAIT LE TEMPS DE LAISSER LES ENFANTS ÊTRE DES ENFANTS])…

On m’avait dit que les fils verts des électroencéphalogrammes que je devais passer régulièrement collaient aux cheveux !

Mais faut tu être coucoune dire ça à une enfant !

Je n’ai jamais aimé le vert depuis, même si ça va bien aux rousses en Esti.

Checkez-pas là, j’ai été vérifiée encore en février dernier... et c’est pendant ce test, qu’à 46 ans j’ai appris que c’était pas vrai que ça collait).

Et je venais de prendre mon premier 10lbs, à l’hôpital ! Maudit!

J’ai une théorie, enfin du moins c’est-ce que je crois, on en a parlé parfois

Il y a un jardin d’enfants au ciel, pour les enfants qui y vont.

C’est à ce que l’on dit un endroit parfait et génial. Spécialement conçu pour tous ceux qui leur restent un petit bout de vie à vivre.

C’est leur récompense quoi !

Car on accumule, je crois des bouts de vie selon le bien ou le moins bien que l’on fait autour de nous, tout au long de notre vie (passé(es) et/ou présente).

Dieu est juste pour chacun.

C’est pour ça qu’il y en a qui leur reste juste un petit bout de vie à vivre...

Mais parfois la médecine, les miracles ou les changements de cap du Bon Dieu...

(Y peut changer d’idée lui aussi parfois, qu’ils m’ont dit)

font que les enfants heureusement guérissent. Comme cette fois-là où j’étais endormie depuis plusieurs jours...

APRÈS QUE MA MÈRE INCONSOLABLE ENGUEULAIT LE SEIGNEUR COMME DU POISSON POURRI !

ELLE ME RACONTA MAINTES FOIS DEPUIS, QU’À LA FIN DE SON MONOLOGUE DANS LA SALLE DE BAIN,

JE ME SUIS MISE À CRIER : « MAMAN! ».

CETTE JOURNÉE-LÀ, JE NE SUIS PAS MONTÉE AU JARDIN D’ENFANTS.

MAIS IL M’A DONNÉ UN PETIT DON…

TOUT COMME JE SUIS PERSUADÉE QU’IL A DONNÉ LE SIEN À MON FILS SOUS SA PETITE TENTE D’OXYGÈNE À L’HÔPITAL STE-JUSTINE LE JOUR DE SON BAPTÊME…

QUAND J’ESSAYAIS TANT BIEN QUE MAL DE TIRER MON LAIT POUR QU’IL SE PORTE MIEUX LE LENDEMAIN OU QUAND IL AURAIT LA FORCE DE BOIRE DE NOUVEAU ENFIN.

(Note de l’auteur : j’ai entendu parler du terme : jardin d’enfants lors de la conférence donnée par Marjolaine Caron, pas avant. Mais ma théorie et le nom que je lui avais donné étaient, eux, bien définis précédemment.)

(la PUB du lait....)

‘‘Non, rien de rien, non, je ne regrette rien. Ni le bien qu'on m'a fait, ni le mal. Tout ça m'est bien égal de Charles Dumont chanté par Édith Piaf’’