Chapitre 11

 

Morphine ou Cannabis ?  

La question semble fort simple car pour certains y en a même pas de débat.

Quand je suis sortie de l’hôpital en février dernier avec mes nouvelles pilules, j’avais de la morphine à prendre au deux heures.

Ma douleur n’était pas soulagée avec ma morphine longue durée mais avec celle au deux heures je pouvais au moins dormir...

passer la nuit sans trop de mal n’était pas une option non plus.

Alors mon dilemme était clair : soit dormir soit rester éveillée.

Alors je fumais du cannabis pour chasser la douleur...

Je fumais ça comme une cigarette... Je l’inhalais moins mais ça me coûtait quand même des prix de fous !

BEN PLUS CHER QUE DES CIGARETTES AU DÉPANNEUR OU AUX INDIENS tabarnack !

 

0000 l'homme B.jpg
  • « Tu ne prends pas ton médicament comme il faut, maman… ».

Mon « médicament » était maintenant prescrit par un autre médecin.

j’ai eu droit à un cours personnalisé sur l’art de respirer mon joint De mon héritier antidrogue !

La vie m’a alors répondue (fort à part ça !)

À la suite d’une simple coloscopie préopératoire, j’ai dû prendre l’ambulance trois fois après avoir attrapé une pneumonie d’aspiration quand j’ai ingurgité le médicament qui fait chier… (oups !) Et j’ai attrapé une autre merde d’infection par la même occasion.

Cette connerie de maladie m’a littéralement clouée au lit avec plus aucune énergie. J’ai capoté, je n’ai pas accepté d’avoir une douleur de plus à gérer… Comme si je n’En avais pas déjà assez !

N.B.: en faisant le ménage dans mes papiers au retour de l’hôpital, j’ai vu que j’y avais noté le nom de Vladimir sur la feuille des préparatifs.

J’ai alors crié sur les plus hautes collines,

« Sur la plus haute colline, sur la plus haute colline, il y avait un olivier, il y avait un olivier, qui avait l'air de chanter, qui avait l'air de chanter », chantée par Gilbert Bécaud.

Mais on ne m’a pas entendue.

La première semaine où j’ai été hospitalisée, je suis restée couchée longtemps, ce qui a eu pour effet d’amplifier mes douleurs.

les coups de poignard étaient plus forts et plus rapprochés. J’ai donc consommé la morphine avec l’herbe magique, même si ces deux-là ne faisaient pas bon ménage.

J’ai alors compris, des dodos en petite boule tout le temps c’est fini, je ne veux plus jamais reprendre de morphine.

  • (À suivre...)

doigts croisés.jpg

Pour le cannabis, je me suis calmée.  Je ne suis pas Crésus pis ce n’est pas bon pour la santé, par contre des pics qui punchent à 10 à un moment donné, ben ça rend des fois crazy.

échèle de douleur.jpg

Je suis tout de même chanceuse d’avoir mon guérisseur personnel. il m’a fait un traitement éclair pour la cage thoracique avant de partir en fin de semaine de camping médiéval.

« Ça se peut pas une ostéochondrite et une pneumonie qui guérissent en trois jours... »

Des semaines qu’ils m’avaient dit !

Merci à nouveau, mon fils. pour ton traitement !

J’aurai maintenant juste mes douleurs habituelles à gérer.

Merci mon Dieu, ça je suis habituée…

Souvenirs…

… souvenirs

j’avais Quel âge, j’avais la première fois ? 20 ans ?

« Quand t’auras vingt ans…» Chantée par Pierre Lalonde  

J’avais vu Pierre LAlonde pour la première fois Après l’enregistrement d’une émission avec Fanfan Dédé alias André Richard.

nous étions allés dans un autre studio, plus grand cette fois, pour enregistrer un gala télévisé présenté ce dimanche-là.

J’ai été VRAIMENT impressionnée de chanter avec lui !

Je l’ai revu quelques années plus tard, il n’avait pas changé, toujours aussi séduisant !

« C’est beau un homme », chantée par Shirley Théroux .

par contre je pense à ceux qui sont encore plus éprouvés:

une maladie dégénérative, un cancer, une amputation, et quoi encore ?

Moi je me plains le ventre plein, j’ai tout ce qu’il me faut pourtant :

Je suis bien entourée, j’ai un mari et un fils extraordinaires, j’ai une famille aimante et celle par alliance aussi.

« Je suis tombé… tombé tombé tombé tombé tombé en amour...», chantée par Laurence Jalbert

Souvenirs…

… souvenirs

En parlant de Madame Jalbert à la chevelure écarlate, Je l’ai croisée à l’occasion au dépanneur avec son petit garçon, dans l’établissement où était aussi située l’école d’infographie que je fréquentais alors.

en bonne maman, elle savait dire non aux demandes de son fils quand c’était nécessaire.

c’est une leçon de vie que j’Ai retenue, car on apprend fréquemment en observant les gens.

J’ai une famille extraordinaire. Des amis présents, des amis 3.0 (réf:. 3.0 LOL) tout aussi importants. même à l’hôpital, je leur écrivais en cachette et quoi d’autre ? Un chien ! Mais plus de wazo (snif!)

Et la vie est belle et bonne pour moi !

  • Et pourtant, j’ai comme qui dirait un peu déprimée.

    en Drama Queen que je suis, je me voyais dans la ‘‘chaise à roulettes’’*, t’sé veux dire…

    qu’on me promettait si je ne me faisais pas réopérer quand j’ai rechuté...  

 * l’Hoverboard de Retour vers le futur 2 serait pas mal plus trippant ! 

alors jai eu peur:

Je me suis vue tout à coup confinée à vie dans ma maison car, dans les édifices public au Québec et partout ailleurs, il est rare de voir des rampes d’accès à l’extérieur et des toilettes pour handicapés au rez-de-chaussée.

(J’ai bien une idée, au fond de mon tiroir, pour régler ça mais elle n’est pas encore brevetée...).

J’ai hurlé !,

(pas vraiment, disons dans mon for intérieur, car j’avais un filet de voix)

braillé,

(ça fait du bien croyez-moi)

à la madame du CLSC pour savoir s’il était possible d’avoir de l’aide. « Je peux payer » lui dis-je. Tout ce que je veux, c’est un peu d’aide pour préparer mes repas, me laver, et pour les soins de base quoi.

J’aurais même payé quelqu’un pour me tenir la main tellement je ne me sentais pas bien ! 

  • « Pas de problème madame B on va vous aider

Pour la bouffe c’est OK, elle m’a donné des numéros de traiteurs de la région,

c’était ce que je voulais.  

Elle me dit alors:

  • … La semaine prochaine...

    … Quelqu’un va vous téléphoner et on vous donnera un rendez-vous pour venir vous laver… 

    1 X par semaine...!

u

u