Chapitre 7

 

LA TROISIÈME ÉTAPE  

Avant, LA GUÉRISON ÉTAIT PLUS DIFFICILE.

JE LE SAIS DEPUIS LONGTEMPS QUE ÇA DOIT AVOIR LAISSÉ DES SÉQUELLES SUR MON CORPS. ÇA LAISSE DES TRACES DE DOIGTS. ÇA NE S’EFFACE PAS CETTE AFFAIRE-LÀ.

(JE REPRENDS MON SOUFFLE).

ET IL PARAIT QU’UN GRAND POURCENTAGE DE FEMME QUI ONT RECOURS À UNE CHIRURGIE BARIATRIQUE ONT VÉCU UNE HISTOIRE COMME LA MIENNE...

Je pensais que mes années d’amante parfaite qui joue (on s’étouffe tout le monde ! surtout tous ceux qui sont passés dans mon lit) la comédienne de porno qui fait bien son rôle... On se comprend les filles... !

(Avant mon dernier amant, qui me conjugue au présent, domptant mon passé et dressant mon futur…)

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PERSONNE, SAUF PEUT-ÊTRE QUELQUES PROCHES (vraiment proches) TRIÉS AU VOLET, UN MÉDECIN ET UN THÉRAPEUTE, CONNAISSAIENT CE SECRET...

Après avoir eu un accident d’auto deux jours avant mes 18 ans; un face à face qui a tué sur le coup l’autre conducteur, mis K.-O. ma meilleure amie de l’époque ainsi que celle de ma sœur (qui ne s’en sont malheureusement jamais remises tout à fait)

et après avoir magané par la même occasion ma p’tite sœur d’amour que j’aime tant et l’avoir traumatisée à jamais des voitures également…

J’en avais gros sur la conscience vous savez; je n’avais alors pas 18 ans. deux morts sur le dos et trois blessés

(1er mort : le conducteur qui m’avait frappée en première année).

Quand on pense que maintenant on vit peut-être jusqu’à 100, à cet âge, j’étais encore un bébé…

« Couché dans le petit matin. Je rêve de toi en vain. Un peu, beaucoup. Tu ne sauras jamais », chantée par les B.B. »

Donc pour me changer les idées, j’ai accepté l’invitation de mon oncle adoqui m’invitait à partir un mois avec lui pour un séjour au Mexique. On verra où ça nous mènera par la suite… « Je vais te montrer à voyager », m’avait-il précisé.

LE RÊVE ! JE PEUX-TU MAMAN ? DIS OUI ! DEMANDE À TON PÈRE... DEMANDE À TA MÈRE...

Prête pas prête... J’y vais !

Peu de temps avant [le temps est relatif pour moi en ce moment si vous saviez], après m’être fait retirer le plâtre qui me montait jusqu’au haut de la cuisse, nous étions allés toute la famille en Jamaïque [Sauf mon frère qui lui avait préféré partir en Floride avec ses chums...

[Pour un gars de son âge, un voyage avec ses sœurs ouach !].

[Mais aujourd’hui si on pouvait, on le reculerait-tu le temps, parfois, hein mon frère ? Pis là tu le ferais avec nous, papa, ma sœur, pis maman, le voyage... Hein mon frère ? Faut profiter du temps présent, car jamais il ne revient.].

DONC S’EN ÉTAIT FAIT DE MOI... J’EUS dès lors LA PIQÛRE DU VOYAGE SI PROFONDE QU’ELLE RESTERA DANS MES VEINES TOUTE MA VIE ! 

LÀ JE SERAIS TENTÉE DE VOUS RACONTER QU’ILS ONT BEN DE LA MISÈRE À ME PIQUER! JE N’AI PAS DES BELLES VEINES, ELLES SONT FUYANTES, JE SORS TOUJOURS DE LÀ PLEINE DE BLEUS

MAIS JE VAIS ARRÊTER ÇA ICI, CAR Y A DES ÂMES SENSIBLES QUI FAIBLISSENT EN LISANT CES QUELQUES LIGNES.

« tomber tomber tomber tomber tomber tomber dans les pommes… » Hihihi

« tomber tomber tomber tomber tomber tomber en amour… », chantée par Laurence Jalbert’’

Je m’imaginais déjà avec mes belles robes sur le bord de la plage dans un beau resort . J’avais préparé mes valises, j’étais prête, maquillée, toute. Il est arrivé dans ma chambre bleue remplie de nuages. Il avait fait le tour du monde, lui ! Il était mon héros, je pouvais quand bien même lui laisser refaire mes bagages :

Comme il le veut, un tout petit minuscule sac à dos.  

DÉTAIL À MENTIONNER :

APRÈS L’ACCIDENT, J’AVAIS DIT AU CHIRURGIEN QUI VENAIT DE M’OPÉRER : « OK, JE POURRAIS PLUS CHANTER OU JOUER, J’AI UNE LONGUE ET LAIDE CICATRICE SUR LA JAMBE, ÇA NE PARAÎTRAIT PAS TRÈS BIEN...

MAIS JE SERAIS COIFFEUSE, MÊME SI TU ME DIS QUE JE NE POURRAIS PAS TRAVAILLER DEBOUT LONGTEMPS ! ».

Donc MON ENTÊTEMENT À M’OBSTINER AVEC LES DOCTEURS NE DATE PAS D’HIER…

(IL Y A PEUT-ÊTRE JUSTE CELUI QUE J’AI LAISSÉ TOMBER (finalement) QUI S’OBSTINAIT À ME DIRE D’ÊTRE PROACTIVE AVEC MA MALADIE, AVEC QUI JE NE L’ÉTAIS PAS... ASSEZ... (à son avis)

S’IL ME VOYAIT EN CE MOMENT MAMAN !).

Je me souviens aussi qu’en secondaire V, j’avais dû être opérée pour enlever la vésicule biliaire. Avant de compter jusqu’à 10, j’ai dit à l’anesthésiste que...

(là je me souviens plus dans combien de jours)

Mais j’avais alors deux shows à venir. Le premier ou on reprenait le spectacle du Big Bazar de Michel Fugain et le deuxième la nouvelle comédie musicale qui jouait à Paris au même moment :

Les Misérables de Victor Hugo ou je jouais Éponine.  

Il m’a dit de ne même pas y penser...  Ben À MON RÉVEIL JE CHANTAIS déjà LES CHANSONS DU SPECTACLE !

JE N’AI MALHEUREUSEMENT PAS PU FAIRE LE BIG BAZAR À CAUSE DE LA DANSE ET TOUT LE RESTE...

C’ÉTAIT UN SPECTACLE QU’ON POUVAIT FAIRE AU STUDIO DES COLIBRIS QU’UNE FOIS GRAND. C’ÉTAIT MA DERNIÈRE ANNÉE, C’ÉTAIT MA DERNIÈRE CHANCE DE POUVOIR CHANTER « LA JEUNESSE, ÇA S’EN VA... ».

(C’EST PEUT-ÊTRE QU’À CET ÂGE, JE N’AVAIS PAS COMPRIS LE VRAI SENS des MOTS ?)

(Je l’ai chanté dernièrement devant public, et j’ai vu des gens émus dans la salle lors de ma prestation.) (Peut-être braillaient-ils pour que j’arrête ! LOL)

Mais j’ai fait une Éponine Hyper-réaliste !

Surtout au moment où je me suis mise à chanter : « Ce n’est rien, monsieur Marius, qu’un peu de sang qui pleure... » et que je devais mourir dans ses bras au même moment... Je sentais alors ma cicatrice s’ouvrir un peu… et le sang couler sur mon ventre... De toute beauté !

(COMME JE LE DISAIS DANS LE 3.0.... JE N’AURAIS PEUT-ÊTRE PAS MÉRITÉ MON OSCAR, MAIS MA CLAQUE QUELQUE PART OUIIIIIIIIII ! LOL).

Donc en arrivant à Cancún avec mon oncle préféré, je suis toute contente. Des beaux hôtels partout. Je pense qu’on va rester dans celui-là! (On y a dormi la première nuit) mais non, on allait plus loin.

En route il m’enseigna différents trucs du genre comment avoir l’air « Québécois » en voyage, ça coûte moins cher.

On l’a testé plusieurs fois, pas de bijou qui font m’as-tu-vu, moins de flafla, en parlant français et en se forçant quand même avec l’espagnol ou la langue du pays que l’on visite.

C’EST PAYANT EN BOUT DE LIGNE! SOYEZ-EN FIER. ON N’A FAIT CHIER PERSONNE DANS L’HISTOIRE, PROFITONS-EN !

J’en ai échangé des coupes de cheveux, jouets, du maquillage, du « spray net » et des bas de nylon contre un repas ou autre « bien et service », comme on dit aujourd’hui.

[mais de grâce, n’essayez pas ça dans un resort !].

Là on se dirige vers Playa del Carmen.

C’est magnifique !

L’endroit est paradisiaque, à peine touché par la civilisation à cette époque où la fameuse comète de Halley traversait le ciel. Tout était parfait sauf où l’on dormait… c’était des cabanas ! Ma mère m’aurait fait passer une nuit là-dedans que j’aurais appelé la DPJ.

Mais là j’étais en vacances et dans ce cas-là comme on dit comme disait Dodo dans la pub d’air Canada (1972) : « Mon bikini, ma brosse à dents ! ».

J’ai même essayé de la tequila, du Gold machin de là-bas « Ben oui, mon oncle, j’en ai déjà pris voyons chus majeure et vaccinée ! » …

(Heureusement que je n’étais pas la figurine de Walt Disney car mon nez se serait mis à allonger).

Quelques joints pendant le voyage, et je m’en souviens encore !

Je n’avais jamais touché à ça de ma vie !

Une vraie petite fille à maman qui venait de sortir de chez elle ! « Chus une dévergondée maintenant maman, comment je vais te raconter tout ça dans la chambre pendant nos meetings de fille à mon retour ? ».

Puis un après-midi où mon oncle était resté allongé sur le hamac, dehors, à droite de la cabane, à faire la siesta sans sombrero.

Je partis, comme chaque jour, marcher le long de la côte quelques instants. Je pouvais marcher ainsi très longtemps sans trouver âme qui vive. Je tournais alors du côté gauche.

Rien en vue qu’un futur hôtel de luxe en début de travaux. J’avais la paix et c’était alors ce que je voulais, ce que je souhaitais, ce que je recherchais.

Du côté droit c’était autre chose. Il y avait un hôtel, le seul, à cette époque.

Une rue OÙ c’était plus passant ; il y avait des bons fruits congelés sur un bâtonnet. j’y allais moins quand je voulais me retrouver seule enfin. 

« Tant de fois j'ai tenté d'aller toucher les étoiles que souvent en tombant je me suis fait mal...»  Seul………. de garou

DONC JE MARCHAIS DEPUIS LONGTEMPS QUAND J’EUS ENVIE DE ME BAIGNER, COMME ÇA SANS RAISON AUCUNE, JE N’AVAIS PAS CHAUD J’AVAIS JUSTE ENVIE DE ME TREMPER LES PIEDS DANS L’EAU, JUSTE UN PEU, DISONS JUSQU’AUX GENOUX.

En séchant doucement, regardant la mer assise sur le sable, je ne le vis pas s’approcher, il est arrivé de bâbord. Ni beau, ni laid, ni grand, ni petit, il n’a pas voulu me montrer ses yeux ni son regard. Comme si au fond de ma mémoire tout avait pu soudainement s’effacer

[mais je m’en souviendrai toute ma vie] je n’ai rien vu venir.

Tout ce que je sais c’est qu’il m’a sauté dessus et que son sexe avait été inséré en moi [excusez-moi mais en ce moment, je ne trouve pas de blague ni de toune appropriées] …  

IL S’EN PASSE DANS TA TÊTE DES CHOSES DANS UN PAREIL MOMENT. TOUT CE QUE JE VOULAIS C’ÉTAIT RESTER EN VIE...

JE ME DÉBATTAIS ! JE CRIAIS « NON » MAIS EN FRANÇAIS [SOUVENEZ-VOUS JE VENAIS DE L’APPRENDRE mais je me souviens pus comment le dire en espagnol]. ÇA SE RESSEMBLE Y ME SEMBLE QU’IL AURAIT DÛ COMPRENDRE...

JE N’AVAIS PAS SUIVI LE COURS d’espagnol à l’école, MA MEILLEURE AMIE DE L’ÉPOQUE Sophie elle OUI, MOI J’AVAIS choisi THÉÂTRE À LA PLACE !

Avec Yves Trudel comme professeur. À grand coup de « Madame », il nous partageait tout l’amour qu’il a pour le métier.

Quand je t’ai vu plus tard jouant Méo, dans Elvis Graton, j’étais fier de t’avoir eu comme prof MONSIEUR, car des profs, finalement j’en ai eu une couple, mais qui m’a marqué comme toi, ben là, j’te le dirais pas ! Ça va te faire trébucher !

[Comme tu t’amusais à faire pour nous voir rigoler...].

… J’aurais dû crier au feu, car c’était ce qu’il fallait supposément faire dans un cas comme le mien [y parait que ça fait débander], mais je ne le savais pas plus, alors je me suis mise à prier.

Et je me suis dit, par petite [voir minuscule] expérience passée [et non future, mon bel amant d’aujourd’hui…] que c’était parfois vite ces choses-là.

Qu’il était pour en finir un jour !

[MAIS NON AU CONTRAIRE, TOUT ÉTAIT AU RALENTI] ET JE PRIAIS TRÈS FORT POUR RESTER EN VIE.

‘‘Rester debout’’, chantée par richard séguin

Quand tout à coup, il est parti, avec son couteau, en courant !

J’AURAIS BIEN EU ENVIE MOI AUSSI de fuir en courant !

MAIS MA JAMBE BLESSÉE M’EN A EMPÊCHÉE. ET JE MARCHE PLUS VITE SUR LA NEIGE QUE SUR LE SABLE DEPUIS QUE JE SUIS BÉBÉ.

‘‘des pas sur la neige’’ de claude Debussi

« Coudonc, je viens-tu de me faire violer moi là ? 

Ben non ça se peut pas ! J’ai dû rêver... ».

Aussi vite que je le pouvais, je me dirigeai vers ce qui semblait être pour moi mon unique salut : retourner au plus vite vers mon habitation de fortune.

Ben fouillez-moi mais en arrivant j’ai croisé une comédienne qui faisait de l’improvisation dans la LNI. Sa cabane était située en face de la mienne.

Enfin un visage familier ! je lui aurais tout confié sur le champ.

Voyons donc contrôle-toi Taly ! 

Ça se fait pas ces choses-là !

On ne se confie pas à n’importe qui, C’est pas Janette tout de même !

Elle M’A quand MÊME DONNÉ UNE CLAQUE EN PLEINE FACE ALLER-RETOUR ET LE COUP DE PIED AU CUL QU’IL FALLAIT LE 31 MAI DERNIER.

Arrivée de l’hôpital après mon plus récent séjour, première chose que je fais... Pipi... j’y peux rien, petite vessie quand tu nous tiens... Mais comme mon séjour a été long, que l’intimité dans les hôpitaux ne font pas légion, pour retrouver mon sourire je me suis garochée sur le premier magazine trouvé...

Au-dessus de la pile. « 7 jours » annonçait que Dominic Arpin l’animateur de Vlog combattait un cancer. Quel courage il a d’en parler, il aidera certainement d’autres batailleurs.

Puis à la gauche de sa chemise : L’héritage de Janette : Ses 25 leçons de vie. Que j’ai lu et relu. Sa sagesse nous a été transmise par écrit, dans un journal, un magazine, à la télévision et sur le 3.0... [ref.3.0 LOL]

À LA NAISSANCE, ON NOUS A DONNÉ UN TABLEAU BLANC, CERTAIN PETIT, D’AUTRE PLUTÔT GRAND. LA VIE TOUS LES JOURS, NOUS MONTRE SES COULEURS. NOS PARENTS NOUS ONT DONNÉ LES PINCEAUX.

VOUS NOUS AVEZ MONTRÉ SOUVENT COMMENT LES UTILISER SANS LES ABîMER.

NOUS SOMMES LES PEINTRES DE NOTRE VIE.

IL N’EN TIENT QU’À NOUS DE ‘‘L’ILLUSTRER’’

À NOTRE GOÛT...

MERCI MADAME JANETTE BERTRAND.

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quelque temps après, grâce à une amie, j’avais pu avoir une sérieuse discussion sur mes dons avec monsieur Yves Corbeil qui était alors animateur et acteur.

Je n’avais pas l’impression qu’il m’avait mal jugée lors de cet entretien au contraire je sentais la compréhension face à la jeune demoiselle normale que j’étais qui vivait des choses « para pas tout à fait normales… »

Et je lui ai confié un secret qui se réalisera un jour j’en suis certaine, ce dont je suis moins sûre, c’est… s’il s’en souvient.

[NOTE DE L’AUTEUR : HIER 12 JUILLET après la RELECTURE : JE ME SUIS RAPPELÉE QUE J’AURAIS PU RENCONTRER Yves Corbeil BIEN AVANT :

J’AVAIS PASSÉ UNE AUDITION DANS LE TEMPS AVEC L’AUTEUR DE PEAU DE BANANE, CHRISTIAN FOURNIER QUI CHERCHAIT UNE GROSSE…

[J’ÉTAIS JUSTE UN PEU ENVELOPPÉE EN CE TEMPS-LÀ... J’AI JOUÉ AU YOYO SOUVENT VOUS SAVEZ, J’AI ÉCHAPPÉ LA CORDE PARFOIS].

ON AVAIT BIEN EU DU FUN, IL AVAIT RI À MES RÉPLIQUES ET M’AVAIT DIT QUE S’IL AVAIT BESOIN UN JOUR D’UNE BELLE GROSSE IL PENSERAIT À MOI...

J’AVAIS UN TROP BEAU VISAGE À SON AVIS.

(ET QUE ÇA ME FAIT CHIER QUAND ON ME DIT ÇA !).

... Je confiai donc à mon proche parent

la raison de mon tourment.

  •  « Y’a rien à faire ! Oublie ça, la police s’occupe pas de ça ici, y s’en foutent.

    On n’est pas au Québec... »

(Est-ce mieux chez nous ?)

On en a plus reparlé du voyage. Pis maudit qu’il était beau (le voyage). On s’est rendu jusqu’au Guatemala où on a vu, près de Tikal, à la porte de notre hébergement de fortune, des tigres blancs.

J’ai même eu la chance, grâce à un riche Texan et à sa fille, rencontrés au hasard d’une excursion... de participer au wrap party qu’on donne à la fin d’un film pour remercier tous les artisans

C’était au Belize où Harrison Ford avait tourné le film « Mosquito Coast ». 

(À la façon de Marc Dupré je chanterai à mon amoureux d’aujourd’hui... voyager vers toi )

AU GUATEMALA, JUSQU’OÙ ON S’EST RENDUS, ÇA ne SE PASSE PAS TOUJOURS BIEN...

QUAND ON A TRAVERSÉ LES DOUANES, C’ÉTAIT LA NUIT, IL Y AVAIT UN PONT et DE CHAQUE CÔTÉ DES HOMMES AVEC DES CARABINES qui LES DESCENDAIENT SUR NOTRE PASSAGE.

Et oh misère ! J’avais pris une puff ! (pour dire vrai, c’est après avoir tourné à gauche que j’y ai touché pour la première fois...)

Le douanier me dit à l’avance :  HAPPY NEW YEAR !  avec un si joli accent.

Moi je dis :  WHAT ?  En ouvrant grand les yeux. Il répéta, j’ouvris encore plus grand ! Je me souviens plus combien de temps ce manège dura... Avant que mon oncle eut peur pour moi et me prenne par le bras...

Moi je comprenais : OPEN YOUR EYEs ! 

JE ME SUIS MÊME FAIT OFFRIR UN bébé AVEC INSISTANCE PRÈS DE LA JUNGLE, LÀ-BAS ! Elle me supliais de repartir dans mon pays avec l’enfant. selon elle, il aurait eu une meilleur vie à mes côtés. (le pire c’est que c’est vrai !)

On s’est quittés quelque part au Guatemala mon oncle et moi.

Mon voyage finissait alors je devais retourner seule à Playa del Carmen prendre l’avion du retour.

MAIS JE SUIS TOMBÉE MALADE…

«Malade des pays enfermés où l'on empêche les gens de fuir, malade de paroles achetées pour s'en faire vite un souvenir... Malade» de Noir silence.

DANS L’AUTOBUS QUI Me ramenait vers playa del carmen, JE N’ARRÊTAIS PAS DE REGARDER UN PEIGNE DE NACRE QUI ATTIRAIT MON ATTENTION DANS LES CHEVEUX D’UNE DAME ASSISE QUELQUES SIÈGES DEVANT MOI.

Arrivés à la douane, il y eut un problème avec mon passeport, une question de papier orange... et comme c’était un jour férié, je devais y rester quelques jours...

« Pas question, je vais manquer mon avion ! ». Je panique et je pleure. La dame au peigne et aux cheveux dorés vint m’aider, elle parle espagnol, quelle chance, bravo !

« Bravo monsieur le monde, chapeau monsieur le monde, même quand les gens diront que vous ne tournez pas toujours très rond », chantée par Michel Fugain.

Elle les chicane et j’obtiens ainsi mes papiers. « Merci, madame, que puis-je faire pour vous remercier ? ».

  • « Tu me sembles bien pâle, viens manger un peu... ».

  • « Je n’ai plus beaucoup de sous, et je n’ai pas vraiment compris comment fonctionnait les installations pour l’eau potable et l’eau non traitée près des cabanas... ».

ALORS turista ME VOILÀ !

Je lui dis qu’à la maison j’avais de l’argent. (Pas de carte de guichet là-bas dans le temps),Trop dépensé ou plutôt je ne sais pas compter mes dépenses

L’histoire de ma vie qui commence déjà à cet âge…

Je n’ai même pas pu finir mon repas....

  • « VIENs À MON HÔTEL ,ME DIT-ELLE… TU VERRAS APRÈS T’ÊTRE REPOSÉE, TU IRAS MIEUX.

    … TON AUTOBUS POUR TE RENDRE OÙ TU VEUX NE PART QUE TARD DANS LA NUIT, 

    FAIS-MOI CONFIANCE » QU’ELLE ME DIT.

    « JE TE RÉVEILLERAI PROMIS POUR NE PAS QUE TU MANQUES TON TRANSPORT ».

  • QUE POUVAIS-JE FAIRE, J’ÉTAIS AFFAIBLIE PAR PLUSIEURS JOURS DE FAMINE TOURISTIQUE ET J’AVAIS ENVIE D’UN VRAI LIT...

« Y'a longtemps que je couche par terre J'vais coucher dans mon lit ce soir Ma paillasse est déchirée Mais pas d'fil pour la racc'mmoder Ah! Si j'étais plus fortunée J'l'enverrais chez un couturier», Paroles et Musique: Madame Édouard Bolduc, 1929

Rendue dans la très grande chambre de luxe, je vis sur les bureaux plus de bijoux que je n’en possèderai jamais dans ma vie.

(Quoiqu’on ne puisse jamais dire jamais... J’espère toujours...!)

et de l’argent qui traînait ici et là... De somptueux vêtements de soirée étaient aussi soigneusement alignés sur le lit à côté et dans le walk-in.

Elle ne toucha à rien (moi non plus) et me laissa dormir seule en me souhaitant bonne nuit et en me répétant de lui faire confiance !

Après mon somme, quand nous marchions ensemble vers le terminus, elle me dit enfin être une baronne ou comtesse, je ne sais plus... les titres et les métiers m’importent peu.

Je n’ai jamais évalué les gens en fonction de ce qu’ils faisaient dans la vie, mais plutôt de ce qui ils sont.

(LA DIFFÉRENCE ENTRE FAIRE ET ÊTRE. CAR ON PEUT FAIRE PLUSIEURS CHOSES DANS LA VIE tout EN DEMEURANT L’ENFANT ÉMERVEILLÉ ET PLEIN DE RÊVES de jadis).

Du jour au lendemain un PDG peut perdre sa compagnie et le flipper des burgers, comme on dit. J’y pense tout à coup, justement hier matin, en allant chercher du lait, je disais au petit gars du dépanneur qui finissait sa nuit… 

‘‘Comme je cours après le bonheur, j'm'accroche après mes démons et mes peurs; y a-t-il quelqu'un Qui peut venir à mon secours, qui entend mon beau discours’’fatiguée, chantée par Ginette Reno.

… que deux hommes que je connaissais très bien avaient commencé comme lui en vendant des billets de loterie la nuit, aux indécis endormis et aujourd’hui ils sont très riche !

« imaginez un acteur disant sur un ton neutre : Un 6/49, un magazine... Des kleenex avec ça ? » (Avant le 3.0 !!!! LOL ) (ref.3.0 LOL)

Pour en venir à mon récit je disAIS DONC À la gentille dame qui me porta secours (sans préjugés ENVERS LES jeunes) que je nE L’oublierai jamais, ni la confiance qu’elle M’A ACCORDÉ.

Elle M’A RÉPONDU que mes parents auraient certainement fait la même chose pour ses enfants s’ils avaient été dans le besoin, car elle connaissait l’hospitalité légendaire de nos contréeS pour y avoir voyagé.

« Je reviendrai à Montréal chantée par Robert Charlebois »

(J’ai pleuré en écoutant ce lien car quand mon frère nous a annoncé son retour d’Australie après plusieurs années, Il nous a ENVOYÉ UN mp3 DANS LEQUEL IL CHANTAIT CETTE CHANSON DE Robert Charlebois)

Je pris alors à l’avance, un taxi vers l’aéRoport, pour être certaine de ne pas manquer mon avion...

Je me dirigeAI ensuite vers le guichet de ma compagnie aérienne :

  • « L’avion pour Montréal, est-ce ici que je dois faire la ligne ? ».

Le préposé pris ma valise et je me SUIS RETROUVÉE alors sur un chariot où il me poussait dans d’interminables corridors pour aller plus vite !

  • « Tassez-vous ! criait-il en espagnol... »

C’EST du moins ce que j’ai supposé.

Fausse alarme, l’avion est toujours là ! le pauvre s’EST FAIT engueuler par un supérieur. Mon cœur battait encore la chamaDe quand, pour se faire pardonner, il m’offrit un rum and coke.

« Non MERCI, juste un coke »

Il ne voulait pas, il insistait pour m’offrir de la boisson. Je dus m’obstiner en québécois pour avoir mON COKE seulement.

Puis quand mon véritable embarquement arriva… 8 heures plus tard, je me rendis compte quE LE PRÉPOSÉ avait gardé mon passeport !

il a compris ET M’A REMIS MES papiers, quand je lui ai dit Tabarnacos !

Un beau voyage, je vous dis, et c’est ce que j’ai raconté à ma mère, mon père...

ET À MOi-même

eN VÉRITÉ CELA m’a pris des années de thérapie afin d’écrire tout ça…

Passe à autre chose ma vieille ! (Julie M’APPELAIT TOUJOURS AINSI).